lundi 25 mars 2013

L'eau. Ha l'eau quoi...

Il continue de pleuvoir, juste assez pour ne pas creuser les fondations.
Alors justement, profitons-en pour parler d'eau !

1875 : inondation centenale de la Garonne
Le Président Mac Mahon en visite : "Que d'eau, que d'eau !"
Le préfet : "Et encore, vous ne voyez que le dessus..."
Parfois, il ne pleut pas. Il fait même chaud par chez nous, entre mai et septembre. Très chaud, et soif aussi.

Alors le constructeur craignant la soif aura prévu des réserves, avec premièrement une cave pour son vin, et deuxièmement une citerne d'eau. Nous parlerons ici de l'eau. Désolé.

Nous sommes raccordés au réseau d'eau potable local (payant), géré par Véolia. Et nous avons aussi une liaison directe avec les cieux (gratuit) comme fournisseur d'eau avec une citerne d'eau pluviale de 12 mètres cube.

Pourquoi 12, et pas 9 ou 25 ?
En fait, pour les constructions neuves, il est obligatoire à Agen de prévoir une cuve de rétention d'eau. En construisant, on imperméabilise le sol sur la surface de la construction et l'eau qui devait pénétrer dans le sol s'écoule vers les réseaux d'évacuation et les sature en cas de gros orage.

Donc, des cuves sont imposées pour retenir un peu d'eau et retarder son écoulement. Le calcul du volume nécessaire est fait par les services de l'agglomération. La formule est compliquée, mais le résultat pour nous a été 11 mètres cube.

Donc, hop, on enterre trois cuves béton de 4 mètres cube reliées en série. Et on se sert dedans bien sûr pour arroser le jardin et alimenter les toilettes. Il faut donc penser à une pompe, aux tuyaux, aux filtres, aux clapets pour ne pas mélanger les eaux dans les réseaux, aux moustiques (bien étanchéifier les cuves pour ne pas que les bestioles se reproduisent dans l'eau), au moment où la cuve est vide (pour ne pas pomper dans le vide), etc.

Pour l'eau des machines (linge et vaisselle), on prendra l'eau des chauffe-eau qui n'aura donc pas besoin d'être chauffée par les machines, d'où économie d'électricité.

L'investissement initial est non négligeable, mais on consommera beaucoup moins d'eau potable.

jeudi 14 mars 2013

Le chauffage

Et comment que ça se chauffe, tout ça ?

Comme il s'agit d'une maison passive, les besoins de chauffage sont réduits. On prend en compte tous les apports caloriques pour combler ces besoins.

L'isolation
L'ossature bois permet de remplir les murs d'isolants (ouate de cellulose) de bonne tenue. Ainsi, le froid ne rentre pas, et la chaleur ne sort pas.
C'est aussi une maison étanche, où quand tout est fermé, pas un souffle d'air n'entre ni ne sort accidentellement. Deux tests d'étanchéité sont prévus au cours du chantier : le premier une fois la maison hors d'eau - hors d'air (murs, toit, portes et fenêtres montés) et le second à la fin du chantier.

Le soleil !
Peu de fenêtres du côté des intempéries (Ouest, Nord). De larges espaces vitrés côté Sud-Est pour recevoir un maximum de luminosité en hiver et bénéficier ainsi de la chaleur du soleil.
Naïvement, nous avions d'ailleurs pensé que toutes les fenêtres seraient à triple vitrage, mais non. Il est nécessaire que les baies vitrées soient double vitrage, sinon la chaleur du soleil ne passe pas, et c'est autant de chauffage à consommer en plus. C'est notre thermicienne qui nous l'a dit.

Les fenêtres (encore le soleil !)
Il passe aussi de drôles d'idées dans la tête des thermiciennes : les fenêtres sont habituellement placées dans leur cadre vers l'intérieur de la maison. Chez nous, elles seront au milieu du cadre, afin que le soleil ne soit pas caché par les rebords. Mine de rien, ça fait gagner 1 KW. Et quand la limite est à 15, ça fait beaucoup !

La conception
Si on construit une maison, ça fait 4 murs en contact avec l'extérieur.
Si on construit deux maisons distinctes, ça fait donc 8 murs au total.
Si on construit deux maisons mitoyennes, ça fait 6 murs en tout, puisque deux murs se touchent et ne sont donc pas en contact avec l'extérieur. Et hop, toujours ça de gagner encore !
On améliore le tout avec une maison compacte (le moins possible de formes architecturales en L, en T, en U). L'idéal reste le carré légèrement rectangulaire, avec les pièces à vivre au soleil, les autres au fond pour faire tampon avec l'extérieur.
Nous, on a craqué : notre chambre dépasse un peu beaucoup du carré réglementaire optimisé ! 

Les apports de chaleur divers
On prend en compte tout ce qui produit de la chaleur d'une manière ou d'une autre : habitants, appareils électro-ménagers, informatique, eau chaude, etc.

La ventilation
Il s'agit d'une ventilation double flux, une pour chaque maison. Si vous avez bien suivi, les maisons sont étanches, donc il faut faire sortir artificiellement l'air usagé vers l'extérieur et faire rentrer de l'air neuf. L'idée du double flux, c'est que l'air qui rentre ne croise pas l'air qui sort, mais ils passent l'un à côté de l'autre, se tempérant mutuellement. Ainsi, quand il fait froid dehors, l'air chaud de dedans qui sort réchauffe l'air froid de dehors qui rentre. Et hop, toujours ça qui n'est pas à chauffer !

Le puits canadien
Cette clim naturelle sert surtout l'été. Ca peut aussi servir en hiver. L'air glacé extérieur est capté à 50 mètres du point d'entrée dans la maison, passe à 2,5 mètres sous terre où la température constante est de 14°C, et il est donc préchauffé avant d'arriver dans la ventilation double-flux. Hop.

Oui, mais comment on chauffe ?
Ha oui, c'est vrai, on n'a pas chauffé encore... Et on ne devrait pas chauffer beaucoup, parce que ce qui est prévu ci-dessus devrait suffire. Ca nous a d'ailleurs posé problème au départ pour trouver un système de chauffage qui ne chauffe pas. Enfin, pas trop.
Ceci dit, on est prudent, et comme c'est expérimental, on s'est quand même prévu un poêle à granulés pour nous et un chauffage électrique d'appoint pour l'autre maison. Mais on ne devrait avoir besoin que de 0,75 KW, c'est-à-dire très peu de choses. Les plus petits poêles ne descendent pas en-dessous de 1KW (celui que nous avons pris). Les inserts se situent entre 10 et 25 KW.

mercredi 13 mars 2013

Les temps changent

Ca y est !

Il a enfin cessé de pleuvoir !!!



Il neige...


Pourquoi est-ce si important qu'il ne pleuve pas ?

Parce qu'il faut que le terrain soit à peu près sec pour pouvoir creuser les fondations. Certaines parties de ces fondations vont chercher le sol dur à 1,5 mètre sous le niveau naturel.
Une fois que le trou est fait, il ne faut pas qu'il soit humidifié pour que le béton sèche dans les meilleures conditions possibles. Si jamais ça mouille entre le creusage et le bétonnage, il faudra pomper l'eau, laisser sécher comme il faut, et c'est encore plus galère.

Mais une fois que le béton des fondations sera sec, on pourra passer à la suite sans se soucier du temps qu'il fait. En attendant...


mardi 12 mars 2013

Comment choisir un bon architecte ?

Nous nous sommes appuyés sur les travaux réalisés pendant notre réflexion sur l'habitat groupé. Un appel avait été lancé aux architectes du coin, et selon les réponses et les sensibilités, un premier tri avait été effectué.

Nous avons repris à notre compte ce travail sur les architectes et nous avons rajouté les constructeurs proposant aussi le service d'architectes. Le résultat fut assez maigre en quantité, mais très satisfaisant en terme de qualité. Ne restaient en effet que 3 architectes et 1 constructeur.

Franchement, à quoi ça sert un architecte ?
On a déjà tout chez nous !
Esquisse


Avant-projet avec métrage,
par Clémence

Les rendez-vous ont été pris. Et là, le piège : on a été bluffé par chacun et on aurait bien continué avec tous.

Alors, comment choisir ?
Finalement, c'est assez simple et on devrait procéder comme ça souvent : il faut imaginer la suite, avec lâcher d'enfants dans l'atelier et possibilité de visites à domicile ou en urgence. Là, c'est violent comme sélection, mais efficace...

Et il n'en restait qu'un, disponible sur place à Agen, c'est important. Que nous avons commencé à harceler jusqu'à ce qu'on puisse visiter en vrai ses ouvrages précédents, avec de vrais habitants dedans.

Là, le doute n'était plus permis : nous ferions affaire. Les habitants étaient ravis, les réalisations étaient assez différentes, suivant les styles et les budgets de chacun. Leurs rapports avec l'architecte étaient détendus, et nous avons pu discuter technique, esthétique, consommation énergétique, coût.

Avons-nous un seul instant pensé à construire tout seul, ou à  faire construire en dirigeant les travaux nous-même ? Oui, mais alors un seul instant, pas plus. C'est une démarche très lourde qui nécessite une présence constante, des relations avec des professionnels rompus aux négociations, et des compétences et des envies que nous n'avons pas.

Et les prix ? Pas évident de savoir au départ. Il y a des pourcentages, basés sur du hors taxe ou du TTC, des surfaces habitables ou des SHON/SHOB, comprenant ou pas la voierie, la cuisine ou les pièces hors chauffe (atelier, jardin). On connaît notre enveloppe qu'on n'est pas sensé dépasser, mais c'est à peu près tout.


samedi 9 mars 2013

L'orientation


 Nous avons été au départ une bonne dizaine à réfléchir à ce sujet, et sans exception, notre réflexion s'est orientée vers ceci.

Le bâtiment suit les lignes du terrain et les façades vitrées sont orientées vers le Sud-Ouest.
Nous conservons de ce fait un maximum de terrain libre vers le fond et un minimum de chemin à faire depuis l'entrée du terrain.
Ainsi, nous réalisions aussi la performance de cumuler tous les défauts possibles du terrain : la grosse chaleur de fin d'après-midi dans les vitres, une vue imprenable sur les ateliers municipaux et le château d'eau.

La proposition de l'architecte d'orienter le bâtiment vers le Sud-Est nous a un peu surpris au premier abord.


Et puis nous avons pris conscience que, de cette manière, on ne regardait plus du tout les ateliers et qu'on tournait même le dos au château d'eau. On ne le verrait quasiment jamais, sauf un peu de son ombre les soirs d'hiver.
Pour l'ensoleillement, nous voulions éviter la chauffe les jours de canicule (fréquents dans le coin). C'est maintenant le cas, tout en conservant une bonne part d'apports solaires en hiver. L'étude thermique a validé cette option.

vendredi 8 mars 2013

L'emplacement


Nous voulions notre maison :
- sobre en consommation d'énergie (donc le moins de voiture possible, voire pas du tout)
- proche des commerces, écoles et activités (à pied ou à vélo)

- un lieu dans une zone plate non inondable
- un peu de terrain

En vert : trop haut
En rose, mauve et bleu : zones inondables
En rouge entouré : terrains recensés
Miracle : au moment de chercher, ce terrain dans notre quartier que nous aimons tant vient d'être borné pour être mis à la vente. C'est la nounou des enfants, voisine du terrain, qui nous le dit !
BANCO !


Les défauts sautent aux yeux : le chemin d'accès fait 100 m de long et va nous coûter cher en voirie et réseau. La vue à l'arrière sur les bâtiments du centre technique municipal et sur le château d'eau n'est pas la meilleure sur Agen, mais on peut voir bien pire aussi...

Ses qualités effacent tout ça : sa proximité du centre ville et des commerces que nous fréquentons déjà, ses voisins qu'on connaît tous, son calme, sa surface inattendue en ville et la possibilité de faire à peu près ce qu'on veut dessus.

Sur le plan, on voit qu'il y avait quelques gros arbres, de magnifiques cèdres, que nous aurions aimé conserver. Mais ils avaient deux défauts notoires : ils étaient sur le chemin d'accès et étaient aussi très proches de la maison voisine qu'ils surplombaient dangereusement. L'ancien propriétaire a tout fait raser, ce qui a mis fin à nos cogitations à ce sujet.

7 mars 2013

Une accalmie météo permet de passer à la suite du programme, à savoir : on creuse le chemin, on l'empierre et après, on peut passer au décaissage de la maison.

Le chemin en L est décaissé (creusé) de 40 cm sur toute sa longueur.
Un film évitant les remontées d'eau est placé au fond avant empierrage.

Une surface un peu plus grande que la maison est à son tour creusée. On espère qu'elle ne se transformera pas en piscine olympique : des pluies sont encore annoncées et il faut que ça soit un minimum sec pour attaquer les fondations.

Les plus avertis auront remarqué que le cerisier a été épargné de justesse...
Nous espérons qu'il survivra à ce traitement.
Vue de l'autre côté.
Le tas de terre au fond est impressionnant.
Et encore, la partie la moins végétale a été évacuée.

Février 2013

Ca fait trois mois qu'il pleut, qu'il neige ou qu'il bruine...

C'est l'hiver, quoi.

Mais les signes que le printemps arrive sont là : une machine est arrivée !


Quelques jours plus tard, après plusieurs tentatives tombées à l'eau, le chemin prend forme.




Fin 2012

Le terrain tel qu'il a été acheté (sept 2012)
C'était un beau verger.On aurait bien aimé garder les arbres,
mais le prunier dans la chambre et l'abricotier dans le salon,
l'architecte n'était pas d'accord...

La même chose en janvier 2013
Les arbres ont été enlevés. Seuls les sapins, un cerisier et deux poiriers restent.
Les cabanes au fond du jardin (5 m sur 20 m quand même) ont été désossées, les déchets triés et mis à la déchetterie.

Montagnes de déchets végétaux sous les sapins


On attend la suite...