lundi 1 avril 2013

Le prêt relais

Quand on est propriétaire d'une maison et qu'on souhaite en changer, il faut à un moment donné vendre l'ancienne maison, puis acheter la suivante.

Le prêt relais, comme son nom l'indique, permet de faire le relais entre les deux situations : vous habitez toujours votre ancienne maison, vous construisez l'autre pendant ce temps-là. Et quand c'est terminé, vous emménagez et vous vendez l'ancienne. Pendant ce temps-là, vous payez uniquement des intérêts sur la somme due et vous remboursez la totalité à une échéance donnée.

Facile.

L'inconvénient, c'est que les intérêts sont très chers et donc qu'il faut réduire le temps passé à rembourser. Donc terminer ua plus vite la maison à construire et vendre au plus tôt l'ancienne. Si les délais s'allongent, ça coûte un bras, et si jamais l'une ou l'autre des opérations ne se fait pas dans les délais (la construction ou la vente, en général sur 12 ou 24 mois maxi), c'est la panique : après négociation et reports, la banque peut réclamer la totalité de la somme et peut donc faire vendre aux enchères vos biens.

La tendance étant à l'allongement des durées d'acquisition et à l'incertitude sur la durée de construction, il faut donc faire attention et sécuriser son parcours autant que possible.

J'ai trouvé cette image dans un autre blog de construction.
La page sur le prêt relais est bien faite et pédagogique et comme j'ai pour habitude de ne pas réinventer l'eau tiède,
je vous laisse le lien ici : http://lapajaparis.ouvaton.org/HousePret.html


Nous avons procédé autrement

Nous avons procédé autrement : nous avons vendu notre ancienne maison et loué une autre pendant la durée des travaux. Bien sûr, ça signifie deux déménagements, mais c'est aussi l'assurance d'avoir l'argent en caisse avant d'attaquer le projet : on est un plus serein comme ça. C'est aussi un loyer à payer, mais ça reste moins violent qu'un prêt relais. Et comme les travaux tardent à cause des intempéries, on ne regrette pas.

Il y aura une période limitée où nous aurons à payer à la fois le loyer et les intérêts de l'emprunt normal. Normalement, ça ne se fera qu'en fin de chantier puisque nous avons un apport personnel.

Comme location, nous avons trouvé à 200 mètres du chantier de construction : on peut surveiller tous les jours l'avancée des travaux (et donc voir qu'en ce moment, ça n'avance pas, mais que le tractopelle reste sur place dans l'eau, prêt à creuser quand ça aura séché). Nous avions même trouvé une location voisine du terrain, mais on s'est fait souffler la place...

En attendant, on a stocké des cartons dans le garage. Et on n'y touche pas.
Comme quoi, ça doit être plein de choses indispensables dedans...

Autre inconvénient possible de l'affaire : tout l'argent est en ce moment en banque. Et la situation bancaire, économique et monétaire n'est pas franchement rassurante. Donc on aimerait bien que les travaux commencent afin que nous ne soyons pas victimes d'un braquage par des gangsters en col blanc si jamais on nous fait un coup du genre Chypre ou Grèce. Ce risque est quand même moindre qu'un prêt relais, mais les probabilités ne sont pas nulles.

Notre choix entre le prêt-relais et la solution non bancaire (vente puis location) s'est fait en fonction de la sécurité et de la sérénité qu'on pouvait en tirer. La construction est déjà une épreuve, si on ajoute des incertitudes de financements ou autres, ça rend la vie plus stressante.

1 commentaire:

  1. A propos de déménagement, comme il pleut plus que jamais et que l'eau monte dans notre "piscine", vous recevrez bientôt une invitation pour emmener les cartons dans notre péniche qu'on va bientôt pouvoir amarrer dans la "piscine" et dans laquelle nous nous installerons en attendant la suite.

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